OSER LA RECUPERATION

Françoise Lemercier, mon amie et collègue de cinq années d’études, nous a présenté son mémoire aux journées du MAT. La récupération est le terreau fertile de son activité, elle semblait presque gênée d’exposer que parfois dans la rue, il lui arrivait de ramasser des objets pour ensuite les mettre à disposition à l’atelier d’enfants qu’elle anime. J’ai toujours été persuadée de ses capacités, je l’admirais dans ses créations. J’ai envie aujourd’hui de le clamer haut et fort et de lui faire partager un article lu dans un journal à propos  d’un artiste brésilien qui s’appelle Henrique Oliveira. Cet homme crée à partir de matériaux de récupération. Etudiant dans les années 90, il a l’idée de transformer des murs de chantiers en bois, de les façonner. La mégalopole dans laquelle il vit, nourrit son imagination. La rue lui sert de support et les matériaux se transforment en structures organiques par exemple. En ouvrant la page consacrée à cet article, j’ai été fascinée, je suis restée en arrêt, quelque chose a résonné très fort pour moi avec l’envie d’aller admirer cette exposition. Probablement parce que j’y retrouve une reliance à la nature. Il me faudra attendre juin 2013 où il sera au Palais de Tokyo à Paris. J’ai aussi pensé à Françoise, merveilleuse créatrice qui avance sur la pointe des pieds, doutant de son potentiel. J’aurais envie de lui dire aujourd’hui : « Françoise, merveilleuse Françoise, la rue t’ouvre ses bras. Alors fais-nous rêver. »  

Noëlle Mesureur

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