Structure…
A la lueur de la représentation symbolique réalisée par l’un des groupes, j’ai vécu ces journées du MAT… comme une structure, une charpente, reposant sur de forts appuis, j’ai ressenti le mouvement, la possibilité de transformation… la possibilité de prendre appui les uns sur les autres, l’un avec l’autre, dans un mouvement, une souplesse et dans le respect de l’individualité de chacun… un moment fort qui permet à chacun de prendre place, de laisser place, de se séparer, de partir, de revenir, pour construire.
Enseignement de la nature…
…Tel une ruche qui s’affaire, qui œuvre pour la vie, la survie et le développement de son espèce, et qui se préparer à la transmission… à l’essaimage… Le MAT œuvre et s’affaire…
La ruche est structurée, la vie y est organisée, selon des règles précises et chacun sait ce qu’il doit y faire, à tous les stades de son développement …D’abord œufs, larves, nymphes, elles se transforment en abeilles. Dès leur naissance, elles deviennent ouvrières, nettoyeuses, elles bâtiront les futures alvéoles, qui accueilleront la vie. Puis manutentionnaires/magasinière elles réceptionneront le nectar et pollen. Elles deviendront ensuite nourricières, et viendront alimenter les larves, des futures abeilles; Gardiennes du temple de la ruche, viendra le moment d’aller glaner la nourriture, de butiner pour nourrir larves et abeilles, la propolis pour soigner et protéger l’intérieur de la ruche. Ainsi, les abeilles butineuses font souvent nombre de kilomètres pour rapporter la nourriture (25 à 100 km/jour). Elles peuvent porter jusqu’à deux fois leur poids (70g à 80g)…
A noter, la vie d’une abeille est courte (45 à 55 jours en moyenne en pleine saison). Sa tâche est rude. Besogneuse, travailleuse, elle œuvre quotidiennement, sans relâche. Elle sait instinctivement communiquer pour montrer le chemin aux autres abeilles afin de leur indiquer les endroits à butiner, grâce notamment aux phéromones, à la danse, au mouvement.
Les abeilles qui nourrissent les larves des futures reines et aideront ainsi à préparer l’essaimage. La 1ère jeune reine qui nait tue les futures autres reines dans l’alvéole. Les règles de la nature sont aussi précises que cruelles. Dans le règne des abeilles, tout est très cellulaire et instinctuelle.
Ainsi, vont ces bataillons d’abeilles qui seront successivement, et collectivement amenées à œuvrer à participer à l’œuvre commune, à travailler pour et dans la ruche et à se transformer pour prendre tour à tour place à différents postes dans la ruche.
La reine en place prépare ses troupes à l’essaimage, pour partir construire une nouvelle ruche, ailleurs, laissant la jeune reine prendre place dans la ruche. Ainsi, va le mouvement de la ruche, son inscription dans ce monde, vers la perpétuation de la vie…
Ainsi va la vie au MAT, …où collectivement les abeilles structurent, nourrissent, sauvegardent, organisent, accompagnent, pour développer et perpétuer l’espèce, former des arts thérapeutes, des accompagnants en art transformation‘miel’ … des êtres qui, à leur tour, œuvreront vers d’autres terres, d’autres territoires, et essaimeront à leur tour…
Une œuvre d’humanité…
Le MAT
Une œuvre de culture et de nature
Celle de l’existence, de l’être, de la vie, de la présence au monde, dans l’ouverture… à la nature, à l’univers…
Une invitation au mouvement, un accompagnement à la naissance, à la vie, à la mort, à la transformation…
Laissant à chacun la possibilité d’être, la liberté de renaître à chaque instant… nouveau… dans cette dimension du monde, de l’humanité…
Nelly Sautier
