RETOUR SUR UNE JOURNEE RICHE DE PARTAGES

Le samedi 24 mars, la FFAT (Fédération Française des Art-Thérapeutes) a organisé une journée d’étude et a fêté ses 20 ans. L’occasion pour cette fédération dynamique de nous proposer de réfléchir ensemble sur les rites et rituels et l’art-thérapie.

Nous avons commencé la matinée par un rituel dansé, proposé par France Schott-Billmann. Aux rythmes des percussions nous nous sommes mis en mouvement. Et ce mouvement n’était pas fini ; les interventions de la journée ont, eux aussi, mis en mouvements l’esprit.

Car les chemins d’accompagnement des autres sont autant d’ouvertures, de possibilités de faire et d’être. J’ai eu la chance de partager la table de conférence avec deux approches différentes. La danse-thérapie et la dramathérapie.

Jelena Rajak et André Di Tomazo Viana ont parlé de cet espace que crée le rituel, cet espace-temps d’où peut surgir l’inattendu, la création dans la redondance d’un geste proposé. Andréa a parlé de « l’émulsion rituelle », ce qui surgit, se décolle de la répétition du rituel immuable qu’il propose.

Quant à moi, j’ai présenté ma pratique d’accompagnante familiale en art-transformationnel. Comment les rites et rituels se créent au sein d’une famille et leur importance dans la dynamique familiale. Et comment en atelier, ils peuvent être un support de transformation, dans la cocréation.

Venir en atelier régulièrement, en individuel, en groupe ou en famille est un rituel en soi et parfois, un rite, quand il atteste de la transformation d’une personne. J’ai alors proposé cette définition du rite, de Courtois (2006) :

« Le rite crée un effet, un changement. Il se déroule dans un espace-temps « sacré » ou du moins particulier qui est en dehors de la réalité habituelle, il lui implique, des acteurs et un célébrant. Le rite est une pratique, un agir, une « modalité du faire », un geste. Il prend habituellement le corps comme support, il n’exclut en rien le discours ou la parole, mais il les déborde »

Et je me suis amusée à changer quelques termes :

« L’acte créateurcrée un effet, un changement. L’atelier d’art-thérapie se déroule dans un espace-temps « sacré » ou du moins particulier qui est en dehors de la réalité habituelle, il lui implique des participants et un accompagnant. La création est une pratique, un agir, une « modalité du faire », un geste. Elle prend habituellement le corps comme support, elle n’exclut en rien le discours ou la parole, mais elle les déborde … »

Ce fut une belle journée, riche de partages et de rencontres. Je remercie encore l’équipe du CA de la FFAT pour leur énergie.

Jehanne VION