J’aime me promener dans  les pages écrites par Bachelard et plus particulièrement dans les textes du livre « le droit de rêver » loin de moi l’idée de résumer ou paraphraser le philosophe mais de livrer la vision que j’ai de mon travail en tant qu’art-thérapeute de la transformation.

Les textes sont classés dans  les domaines artistiques tels les arts plastiques (peinture, sculpture, gravure) la littérature, puis plus loin aux rêveries et ses plages d’existence.

Les chapitres sur Monet dans les nymphéas et la bible de Chagall m’ont particulièrement interpellée. Ils livrent la puissance créative des 4 éléments, l’origine des choses,  leur compagnonnage  est essentiel à la création,  où s’associe le « destin de travail » comme le dit Bachelard, la volonté, la décision de travailler comme une pâte du pain du matin ; cette union est vitale pour créer, c’est le cadeau de la vérité à être.

Les propos de Bachelard me touchent dans la sensibilité de ses analyses et réflexions,  dans la poésie du rêve philosophique. Ils me plongent dans  la tâche qui m’incombe pour ma pratique professionnelle : le rêve s’associant au travail, comme base de la création.

Solitude, univers, lumière, univers, eau terre feu air, matière, voir, imaginer, colorer, travailler sont les mots que j’ai retenus, ils  me guident comme l’étoile du berger dans le bleu du ciel ténébreux qu’est parfois le métier d’art-thérapeute.

Françoise LEMERCIER